Rencontrer le griffon randonneur Saint-Brieuc lors d’une balade insolite dans les Côtes-d’Armor

Rencontrer le griffon randonneur Saint-Brieuc lors d’une balade insolite dans les Côtes-d’Armor

Rencontrer le griffon randonneur Saint-Brieuc lors d’une balade insolite dans les Côtes-d’Armor

Un souffle de légende entre terre et mer

Le vent de la baie de Saint-Brieuc a de ces caprices qui égarent les histoires, les rumeurs… et parfois même les créatures. On parle tout bas d’un Griffon à l’œil vif et aux pattes crottées de terre, insatiable marcheur et amoureux des sentiers oubliés. On l’appelle le Griffon Randonneur. Une balade insolite dans les Côtes-d’Armor vous mènera peut-être à sa rencontre. Une expérience entre conte et réalité, à vivre au cœur d’un territoire où les chemins murmurent au promeneur attentif.

Sur les traces du Griffon : un itinéraire pas comme les autres

Pour apercevoir le Griffon Randonneur — ou du moins marcher dans ses griffes —, il faut laisser sa voiture au parking de la Pointe du Roselier, à quelques kilomètres au nord de Saint-Brieuc. Ce promontoire offre déjà un délicieux avant-goût du voyage : falaises mordues par les vents, lande rousse selon la saison, mer qui scintille jusqu’à l’infini.

De là, on embraie pour une boucle d’environ 12 km mêlant falaises, chemins creux et sous-bois, en direction de Saint-Laurent-de-la-Mer puis du Port du Légué. Selon les dires, c’est entre deux pas dans la lande que le Griffon vous observe, d’un œil espiègle caché dans les ajoncs. Invisible pour ceux qui pressent le pas, visible uniquement pour les curieux, les contemplatifs. Êtes-vous de ceux-là ?

Le Port du Légué : un repaire de créatures et de capitaines

Arriver au port, c’est comme tourner une page de grimoire. On passe des frondaisons au pavé, du silence mousseux des bois à l’écho des rires humains. Le Port du Légué, avec ses maisons colorées et ses voiliers qui tanguent, a quelque chose d’un rendez-vous pirate. Le Griffon, dit-on, y ferait une halte les soirs de lune rousse. Il serait amateur de cidre brut… ou du moins de l’odeur que cela laisse sur les tables en bois.

Flânez le long des quais, arrêtez-vous pour une galette épaisse ou une bolée chaude. Prenez le temps de lire les plaques sur les murs, vestiges d’un passé maritime qui colle encore à la peau des lieux. Qui sait, en observant bien, vous trouverez peut-être quelques empreintes griffues séchées au pied d’un muret moussu…

Des paysages à couper le souffle (sans se couper les ailes)

Difficile de rester indifférent à cette portion du sentier des douaniers (GR34), qui borde les falaises depuis la Pointe du Roselier jusqu’à Plérin. À chaque détour, la baie de Saint-Brieuc se déploie dans toute sa variété : bancs de sable à marée basse, lumière rasante sur l’eau, oiseaux au vol fragile. Marcher ici, c’est s’élever un peu au-dessus de soi-même.

Le Griffon, fidèle à lui-même, préfère les passages herbeux aux chemins damés. Imitez-le : quittez parfois le sentier principal pour suivre un passage secondaire. Vous y découvrirez des coins de silence où seuls bruissent les insectes et le vent. Ici, chaque pas est une fable potentielle, chaque branche une porte vers l’imaginaire.

Une randonnée pour petits et grands explorateurs

Parce que toute bonne légende se partage en famille, cette balade est idéale pour petits pieds et grands rêveurs. Les enfants adorent chercher des indices de la présence du Griffon : empreintes, plumes, nœuds dans les troncs, cailloux étrangement empilés… Les parents, eux, trouveront leur bonheur dans la richesse du patrimoine naturel et culturel.

Pensez à emporter :

Rencontres improbables : entre randonneurs bavards et murmures de la lande

Il n’est pas rare, sur ce sentier, de croiser un promeneur solitaire qui vous lancera un « Vous avez vu le Griffon, vous ? » avec un sourire complice. Entre mythe et coutume locale, le Griffon Randonneur est devenu une sorte de fil rouge narratif. Plusieurs habitants de Plérin m’ont confié l’avoir aperçu “la nuit, quand la mer se retire en silence”. Est-ce un animal ? Un homme ? Un souvenir incarné ? Le mystère est bien gardé, et c’est tant mieux.

Ce qu’on sait, en revanche, c’est qu’il inspire. Des artistes locaux ont récemment peint des fresques – visibles notamment dans le quartier Saint-Michel – évoquant des créatures mi-oiseaux, mi-fabulistes. Le Griffon y trône fièrement, muse kaki des poètes randonneurs.

Conseils pratiques pour partir à la rencontre du Griffon

Avant de vous lancer sur les traces du roi à plumes, quelques précautions s’imposent :

À faire aux alentours pour prolonger la magie

Une fois la boucle accomplie et vos gambettes repues, pourquoi ne pas approfondir l’expérience ?

Un Griffon en chacun de nous

Marcher sur ces sentiers, c’est accepter de se laisser un peu transformer. Légèrement plus rêveur, un brin plus attentif aux détails, l’oreille tendue vers les histoires murmurées par la mer et les bois. Le Griffon Randonneur n’est peut-être pas une créature, après tout. Peut-être est-ce l’écho de notre propre soif de marche et de poésie. Peut-être est-ce simplement la Bretagne elle-même, quand elle nous invite à poser le sac et laisser courir l’imaginaire.

Alors, la prochaine fois que vous sentirez une brise tiède troubler les hautes herbes et qu’une ombre légère passera entre deux chênes tordus, demandez-vous : « Et si c’était lui ? »

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